Berlin a encore accueilli cette année de nombreuses pépites cinématographiques récompensées par un jury d’exception, à l’occasion de la Berlinale. Retour sur ces dix jours…
Un jury engagé
Après Cannes et Venise, les professionnels et passionnés de cinéma se retrouvent chaque année début février à Berlin, véritable haut lieu culturel cosmopolite, afin de décerner le fameux Ours d’Or, sculpté à l’origine par Renée Sintenis.
Pour cette 66ème édition, se déroulant du 11 au 21 février, le festival a accueilli une présidente de premier choix, Meryl Streep, actrice à la filmographie hallucinante jouissant d’une véritable aura. Faut-il encore présenter ses performances auprès des plus grands ? Sur la route de Madison, Un été à Osage County, La Dame de Fer, le sublime Out of Africa, … Elle a cette magie pour se glisser dans des rôles diamétralement opposés comme dans une seconde peau.
Elle-même récompensée en 2012 par un Ours d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, Meryl Streep a tenu à Berlin son premier rôle de présidente avec brio.
L’Ours d’Or, écho à une réalité tristement d’actualité
Berlin a accueilli 330 000 spectateurs, 20 000 professionnels, dont 3 700 journalistes, et plus de 400 films de tout horizon ont été présentés au grand public.
Outre le jury international, d’autres catégories sont représentées et récompensées, comme les courts métrages, le jury Generation, ou encore le Best First Feauture Award.
Cette année, c’est un documentaire italien qui a bouleversé les membres du jury, selon les dires de Meryl Streep. Récompensé par l’Ours d’Or de la Berlinale 2016, Fuocoammare (La mer en flammes) réalisé par Gianfranco Rosi traite d’un sujet terriblement d’actualité et qui divise l’Europe. A travers l’histoire d’un jeune garçon de douze ans habitant Lampedusa, ô combien célèbre aujourd’hui, le réalisateur dépeint la tragédie quotidienne que vivent les migrants. Tourné sur l’île, Gianfranco Rosi s’est totalement immergé pendant un an, en accompagnant les gardes côtes lors d’opérations de sauvetage, et en assistant à l’accueil des réfugiés. « J’espère apporter une prise de conscience, il n’est pas normal que des gens meurent en traversant la mer pour échapper à des tragédies».